Avec l’annonce de l’interdiction sous 3 ans du glyphosate par le Président de la République française, le monde agricole s’interroge sur les alternatives possibles pour désherber champs et autres surfaces cultivées.

Parmi les techniques opérationnelles, utilisées depuis la nuit des temps, il y a bien sûr le désherbage mécanique. Autrefois réalisé manuellement à l’aide d’une simple binette, les outils et la mécanisation ont grandement amélioré la méthode ces dernières décennies. Le principe est toujours le même : retourner le sol afin d’éliminer les mauvaises herbes. Le désherbage mécanique est non seulement utile pour lutter contre les adventices, mais il permet aussi selon le matériel et les conditions de mise en oeuvre de réduire le ruissellement par l’élimination de la croûte de battance, d’aérer et de niveler le sol, de faciliter la minéralisation de la matière organique et de réduire l’évaporation de l’eau. Très efficace sur le plan de l’élimination des mauvaises herbes, cette technique a pour inconvénient de dégrader le sol s’il est pratiqué de manière trop agressive.

Pour remédier à cet inconvénient une technique plus douce consiste comme le propose MORRIS à utiliser le ROD, barre niveleuse et désherbeuse sur des sols sans culture. Il s’agit d’un kit qui se monte soit entre deux dents ou entre trois dents sur la barre arrière du chisel. Les dents de l’outil avant ouvrent le sol et déracinent toute la végétation.

Sous l’effet du déplacement vers l’avant, un bourrelet composé de terre et d’adventice se forme contre la barre. La partie inférieure du bourrelet passe alors sous la barre : la terre est alors tassée et nivelée. La partie supérieure du bourrelet retombe sur une des faces hexagonales de la barre et la fait tourner en sens inverse du sens d’avancement du chisel.
La terre étant plus lourde que les plantes, elle retombe plus rapidement au sol. Viennent ensuite dans un même mouvement de rotation au-dessus de la barre, les
mauvaises herbes qui retombent par-dessus la terre avec leurs racines mises à nu.